Le titre anciennement donné à cette sourate était aṣ-Ṣamad, tiré du vt. 2. C’est plus tard que lui fut appliqué un
titre mieux en rapport avec le contenu. Le mot al-’Iḫlâṣ, traduit ici par « Culte », signifie « action de vouer
un culte sincère ». Parfois le morceau est aussi intitulé at-Tawḥîd. « Proclamation de l’unicité d’Allah ».
Les avis sont très partagés, chez les Musulmans, quant à la date de ce
morceau. Certains le tiennent pour médinois. La majorité des exégètes le
considère au contraire comme mekkois. D’autres disent que, révélé une
première fois à la Mekke, il fit l’objet d’une seconde révélation à
Médine. Ces divergences s’expliquent par le fait que, très tôt, la
Tradition a vu, dans ce
credo, une réponse à des
contemporains pressant Mahomet
de définir la
nature divine (cf. Tab., Nas. et surtout Razi). Selon que l’on fait, de
ces interrogateurs, des Polythéistes, des Juifs ou des Chrétiens, on
situe la révélation à la Mekke ou à Médine.