καὶ ὅτι κινεῖταί τις βλέπομεν, καὶ ὅτι
φθείρεται πῶς δὲ ταῦτα γίνεται οὐκ ἴσμεν. μόνον οὖν, φασίν, ἀνθιστάμεθα πρὸς
τὰ παρυφιστάμενα τοῖς φαινομένοις ἄδηλα. καὶ γὰρ ὅτε τὴν εἰκόνα ἐξοχὰς
λέγομεν ἔχειν, τὸ φαινόμενον διασαφοῦμεν: ὅταν δ᾽ εἴπωμεν μὴ ἔχειν αὐτὴν
ἐξοχάς, οὐκέτι ὃ φαίνεται, ἕτερον δὲ λέγομεν:
ὅθεν καὶ ὁ Τίμων ἐν τῷ Πύθωνί φησι μὴ
ἐκβεβηκέναι τὴν συνήθειαν
. καὶ ἐν τοῖς Ἰνδαλμοῖς οὕτω λέγει,
ἀλλὰ τὸ φαινόμενον πάντη
σθένει οὗπερ ἂν ἔλθῃ. καὶ
ἐν τοῖς Περὶ
αἰσθήσεών φησι, τὸ μέλι ὅτι ἐστὶ γλυκὺ οὐ τίθημι, τὸ
δ᾽ ὅτι φαίνεται ὁμολογῶ.
Nous voyons bien que quelqu'un se
déplace, et aussi qu'il meurt, mais nous ne savons pas comment cela advient.
Donc, disent-ils nous nous opposons seulement qu'aux choses non évidentes
qui existent à côté des phénomènes. De fait, lorsque nous disons qu'une
image a du relief, nous décrivons ce qui apparaît ; mais lorsque nous disons
qu'elle n'a pas de relief, nous ne disons plus ce qui apparaît mais autre
chose. C'est pourquoi
Timon dit, dans son Python,
qu'il n'a pas transgressé les limites de l'usage
ordinaire. Et dans ses Ιmages, il
s'exprime ainsi :
"Mais l'apparence règne partout, où qu'elle aille."
Et
dans son traité Sur les
sensations, il dit "que le miel soit doux, je ne
l'assure pas ; mais qu'il paraisse doux, je l'accorde".