Quae cum exposuisset, adiungit
dupliciter dici adsensus sustinere sapientem, uno modo cum hoc
intellegatur, omnino eum rei nulli adsentiri, altero cum se a
respondendo ut aut adprobet quid aut inprobet sustineat, ut neque neget
aliquid neque aiat. Id cum ita sit, alterum placere ut numquam
adsentiatur, alterum tenere ut sequens probabilitatem, ubicumque haec
aut occurrat aut deficiat, aut 'etiam' aut 'non' respondere possit. †nec
ut† placeat eum qui de omnibus rebus contineat se ab adsentiendo moveri
tamen et agere aliquid, reliquit eius modi visa quibus ad actionem
excitemur, item ea quae interrogati in utramque partem respondere
possimus sequentes tantum modo quod ita visum sit, dum sine adsensu;
neque tamen omnia eius modi visa adprobari sed ea quae nulla re
inpedirentur.
Après avoir exposé cela,
Clitomaque ajoute que l'on peut dire en deux
sens que « le sage suspend son assentiment ». Selon le premier sens, il
faut comprendre que le sage ne donne son assentiment absolument à rien.
Selon le second sens, il s'abstient de donner une réponse qui fasse
qu'il approuve ou désapprouve quoi que ce soit, de sorte qu'il ne nie ni
n’affirme rien. Puisqu’il en est ainsi, il accepte d'un côté le premier
sens de sorte qu'il ne donne jamais son assentiment, de l'autre, il
maintient le second sens de sorte qu'il suit ce qui est plausible, et
lorsque celui-ci se présente, ou au contraire lorsqu'il manque, il peut
répondre "oui" ou "non". Puisqu'il pense que celui qui, à toutes choses,
s'abstient de donner son assentiment se meut pourtant et agit, il
accepte ces impressions qui nous poussent à agir, ainsi que, lorsque
nous sommes interrogés, les réponses que nous pouvons donner pour ou
contre quelque chose en suivant seulement les impressions, sans pourtant
donner notre assentiment. Cependant ce ne sont pas toutes les
impressions de ce genre qui sont approuvées, mais celles qui ne sont
empêchées par rien.